La préparation en amont : anticipation et dialogue intergénérationnel
La Champagne n’est pas avare de success stories ni de drames successoraux. Pour éviter litiges et éclats, la Maison 123 a, sous l’impulsion de Marie-Louise, organisé depuis le début des années 2010 des réunions familiales régulières.
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Les invitations sont lancées… dès la majorité des enfants ! L’idée : faire des héritiers de véritables acteurs de la Maison, pas seulement des bénéficiaires passifs.
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A chaque vendange, un moment rituel réunit générations et équipe autour des enjeux de la récolte et de la commercialisation.
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Des stages immersifs, y compris à l’étranger, sont proposés aux jeunes susceptibles de reprendre le flambeau, pour s’ouvrir à d’autres pratiques.
Marie-Louise de La Roche cite souvent le dicton champenois : “On ne plante pas la vigne pour soi, mais pour les enfants de ses enfants.” (source : CIVC). La transmission, pour elle, commence par une culture familiale de l’ouverture et de la responsabilité partagée.
La question du partage : démembrement ou indivision ?
Pour nombre de maisons champenoises, le nerf de la guerre reste la gestion des droits familiaux. Incitations fiscales, démembrement de propriété, sociétés civiles immobilières agricoles (SCIA)… Marie-Louise a opté pour un schéma mixte :
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Création d’une SCIA regroupant conserve la souplesse dans la gestion parcellaire et facilite la location ou la mise en fermage temporaire.
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Démembrement temporaire de la propriété lors du passage de relais : usufruit laissé au cédant, nue-propriété transmise aux héritiers. Cela permet d’éviter les conflits liés à la gestion immédiate, tout en préparant la relève (source : notaires.fr).