Le choc climatique : observer, comprendre, agir en Champagne
Dans la région où la météo jadis capricieuse faisait la pluie et le beau temps des vendanges, le mot d’ordre est à l’adaptation. Depuis plus de vingt ans, les températures moyennes en Champagne ont grimpé de 1,3°C (France Bleu), avançant la date des vendanges de deux à trois semaines par rapport aux années 1980. Le sucre dans les raisins s’envole, l’acidité baisse, le style historique du champagne est menacé : équilibre, fraîcheur, subtilité.
Julie a grandi entre ces enjeux. Enfant, elle se souvient des vendanges qui se tenaient en octobre ; aujourd’hui, elle les vit dès la fin août, parfois en pleine canicule. Consciente que chaque saison compte, elle multiplie les moments d’observation aux côtés de son chef de culture : maturité phénolique, état sanitaire, stress hydrique. « On ne peut plus se permettre d’attendre passivement », souffle-t-elle à qui veut l’entendre, le sécateur à la main.