La renaissance d’un cépage : des vigneronnes engagées, des cuvées audacieuses
Depuis une décennie, le Meunier a repris du galon, porté par une nouvelle génération de vigneronnes et de vignerons convaincus de son potentiel. Longtemps utilisé principalement dans des assemblages sans être nommé, il apparaît aujourd’hui fièrement en monocépage sur de plus en plus d’étiquettes.
Aurélie Bassot (Champagne Bassot) cultive ses Meuniers à Dormans sur sol sablo-argileux et propose une cuvée “100 % Meunier”. Elle explique souvent que son objectif est de retrouver au nez “les fruits à noyaux du jardin familial”, mais surtout en bouche, une trame qui caresse le palais, tout en conservant une fraîcheur désaltérante.
Chez Sandrine Logette-Jardin, à Passy-Grigny, c’est le côté tendre et juteux du Meunier qui est mis à l’honneur, avec des champagnes résolument sur la gourmandise. Une très belle réussite : sa cuvée “Terre d’Origine”, issue de vieilles vignes, a reçu plusieurs distinctions régionales (source : Guide Hachette des Vins).
- Champagne Moussé Fils sur Cuisles : pionnier des Meuniers confidentiels, en bio.
- Champagne Loriot-Pagel à Festigny : réputé pour sa cuvée Extra Brut Meunier 100 % fruit d’anciennes vignes.
Ces femmes, et bien d’autres, voient dans le Meunier un moteur d’innovation et d’équilibre. Elles n’hésitent pas à le vinifier en fût, à expérimenter les macérations pelliculaires, à explorer l’influence des millésimes — autant de gestes qui enrichissent les gammes aromatiques et révèlent la capacité du Meunier à exprimer la typicité de chaque parcelle.